Les salariés du secteur médico-social en lutte

Jeudi 4 avril dernier, à l’appel d’une intersyndicale CGT, FO et SUD, les salariés du secteur sanitaire et médico-social ont débrayé et se sont retrouvés à plus d'une centaine devant les marches de la préfecture.

Le gouvernement veut remplacer les conventions collectives de ce secteur par une convention unique. Il s’agit bien entendu de faire des économies avec un milliard de crédit en moins pour cette branche. Un orateur a comparé cette économie avec les profits records annoncés pour les entreprises du CAC 40, 120 milliards, en interrogeant sur la société qui privilégie les actionnaires et qui se moque des personnes les plus fragiles.

Des employés de différentes associations ont insisté sur le management actuel qui les somme d'obéir à tout et sans rien dénoncer sur la place publique. Par exemple, dans un service de la protection de l'enfance, sur 50 salariés, 23 sont en arrêt de travail et il y a eu une tentative de suicide.

Les exclus du SEGUR scandant : « il est loin le temps des applaudissements », revendiquent la prime pour tous ceux qui ont travaillé pendant la pandémie du Covid. Plus généralement, ils revendiquent 2 000 euros minimum et 500 euros d'augmentation de salaire immédiats.

Les présents ont donc pu mesurer que le délitement rapide dans la société ne va pas s'arrêter sans une intervention collective des exploités, contre les maîtres du capitalisme qui au nom de leurs profits amènent tout le monde dans la barbarie.