Les valeurs républicaines

Récemment, à Clermont-Ferrand, deux anniversaires ont commémoré les combats de Sidi-Brahim en 1845, où les troupes françaises ont perdu face à l’émir Abdelkader, et le siège de Constantine en 1837 auquel le 92e Régiment d’infanterie de Clermont-Ferrand avait participé.

Sidi-Brahim et Constantine sont des épisodes de la guerre coloniale que mena la France au 19e et au 20e siècle contre la population algérienne. Cette guerre fut notamment marquée par les enfumades, technique qui consiste à asphyxier tous ceux qui se réfugiaient dans une grotte, les villages rasés et incendiés, les viols, les exécutions de masse ou les déplacements de population. Elle ne prit fin qu’en 1962, où l’Algérie arracha son indépendance au prix d’au moins 500 000 morts.

Et on nous explique que « vivre dans un pays en paix n’est pas un acquis mais un bien, une cause à défendre », alors qu’on continue de porter la guerre à l’extérieur. Voilà les « valeurs républicaines » : on ne peut ni les honorer, ni les défendre.