Dans le monde
État belge : condamné pour ségrégation coloniale
Cinq femmes métisses ont réussi à faire reconnaître la culpabilité de l’État belge dans leur enlèvement et leur abandon dans ce qui était alors le Congo belge. Elles ont été arrachées à leur famille, placées dans un institut religieux, puis simplement abandonnées à leur sort.
Il s’agissait de les cacher, car le racisme d’État ne tolérait pas que des Belges et des Congolais se fréquentent. Cette ségrégation raciale a été instaurée en 1948 sous un gouvernement « socialiste » et maintenue jusqu’à l’indépendance du Congo.
Les avocats de l’État belge ont argumenté que c’était à l’époque la politique de nombreuses puissances coloniales, à commencer par la France. C’est très juste. Ils auraient pu également ajouter que le traitement réservé à ces métisses n’était qu’une partie de la barbarie dont ont été victimes partout les populations colonisées.