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Brève
Lycée Paul-Éluard – Saint-Denis (93)
Grève et droit de retrait
Des enseignants, surveillants et conseillers principaux d’éducation ont fait grève lundi 6 janvier, jour de la rentrée, et exercé leur droit de retrait le lendemain parce que leurs élèves et eux-mêmes sont en danger. Juste avant les vacances, une commission de sécurité municipale a émis un avis défavorable sur l’ensemble des bâtiments du lycée, construit en 1965. Les pompiers auraient même estimé que, si un incendie d’origine électrique se déclarait, le bâtiment qui abrite la plupart des cours d’enseignement général de ce lycée pourrait s’embraser en cinq minutes et que leurs occupants seraient asphyxiés en deux minutes.
Les enseignants ont tenté d’obtenir le rapport que la direction a prétendu ne pas pouvoir donner. Pour autant, elle a fini par dire que ce lycée était de « type Pailleron », donc particulièrement vulnérable aux incendies. Depuis plus de dix ans, les salariés de l’établissement réclament des investissements à la région, des plafonds étaient tombés en 2023, à la suite d’infiltrations importantes, le chauffage ne fonctionne pas, les fenêtres sont condamnées tout en étant des passoires thermiques… À la rentrée, il ne faisait que 12° dans certaines salles. Apprendre que, dans ce lycée, on risquait sa vie et celle des élèves a fait déborder le vase.
Les portes coupe-feu ne fonctionnent plus, les câbles électriques s’empilent dans les faux plafonds sans que les agents du lycée aient même accès à un schéma électrique d’ensemble, nombre d’interrupteurs émettent des étincelles, les fils électriques côtoient des infiltrations. Les enseignants ont écrit à la région pendant les vacances, mais selon Pécresse ce sont les élèves qui sont responsables de la dégradation du lycée, ainsi que les agents qui ne feraient pas bien leur travail.
La seule concession a été de promettre des portes coupe-feu et deux agents travailleront sur l’électricité mais leurs tâches sont dignes des travaux d’Hercule. Vingt-cinq personnes donc étaient en grève lundi 6 janvier, et soixante en droit de retrait le lendemain. Elles exigent la venue de Pécresse et un calendrier écrit de travaux, faute de quoi, elles se mobiliseront de nouveau.