L’hypocrisie ne tue pas

F. Menegaux, le PDG de Michelin, vient de déclarer que « le salaire minimum en France n’est pas suffisant à ce que nous estimons être un salaire décent ». Et d’insister en présentant le smic comme un salaire de « survie ».

Un peu gonflé pour un groupe qui, au mois de janvier, a dû réévaluer les huit premiers coefficients qui étaient… en dessous du smic.  

A Clermont-Ferrand, le salaire d’un employé est présenté comme égal à 2 113 €… brut. Ce qui laisse environ 1 648 € net chaque mois. Or beaucoup d’ouvriers à l’embauche ne touchent même pas ce montant. 2 200 € net serait effectivement le minimum indispensable aujourd’hui.

Mais pour quelqu’un qui dit toucher jusqu’à 230 000 € par mois, et qui, surtout, distribue l’équivalent de 83 millions par mois aux actionnaires, 1 648, 2 113 ou 2 200 €, c’est du pareil au même !