Périgueux : Grève pour les salaires à la clinique Francheville17/11/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/11/20241114_143718.jpg.420x236_q85_box-0%2C376%2C4000%2C2626_crop_detail.jpg

Brève

Périgueux

Grève pour les salaires à la clinique Francheville

Illustration - Grève pour les salaires à la clinique Francheville

Depuis le mardi 12 novembre, une grande majorité des 400 salariés de cet hôpital privé sont en grève pour leurs salaires. Ils manifestent devant l’établissement avec drapeaux, slogans et pancartes et sont très soutenus par les klaxons des voitures qui passent. Jeudi, les salariés du SMR, centre de réadaptation appartenant au même groupe, situé à une quinzaine de kilomètres, les ont rejoints au piquet de grève.

Les grilles de salaire n’ont pas bougé depuis de nombreuses années, et les quelques petites rallonges accordées par la direction ont toujours été sous forme de primes. C’est pourquoi, à l’occasion des négociations salariales annuelles, la revendication d’un salaire décent et régulier s’est imposé chez ces salariés, principalement des femmes. Pour exemple de la radinerie de GBNA (Groupe Bordeaux Nord Aquitaine), propriétaire de la clinique, une infirmière qui a 37 ans d’ancienneté gagne 2100 euros primes comprises. Et sans les primes, de nombreux salaires sont en dessous du SMIC. Les syndicats demandent l’alignement des salaires sur ceux de l’hôpital public, lequel n’est pourtant pas réputé pour ses largesses !

Cet hôpital est l’un des 3 établissements de Dordogne que possède la famille Guichard, 2ème groupe de santé privé en Nouvelle Aquitaine où elle possède 13 établissements. Avec un chiffre d’affaire de plus de 250 millions d’euros, les fils Guichard sont à la tête d’une fortune totale de 350 millions d’euros, d’après le magazine Challenges et sont classés 375ème des 500 plus grosses fortunes de France. Et ils osent proposer aux travailleurs 20 euros de prime, soumis à l’assiduité !

Malgré les réquisitions de personnel, la participation à la grève est telle que l’activité de l’hôpital est sérieusement ralentie. La direction fait mine de ne rien céder mais les grévistes tiennent bon. Rendez-vous a été pris lundi 18 novembre pour décider de la suite du mouvement. 

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