Dans les entreprises
Renault-Sovab
baisse de commandes… et massacre de l’emploi
Pour 2025, la direction de la Sovab à Batilly prévoit la fabrication de 113 000 Masters, soit une baisse de 11 % par rapport à l’an dernier où 127 000 camions avaient été fabriqués. Pas de quoi en faire un drame pour un groupe qui a fait 2,2 milliards de profits en 2023 !
Mais la Sovab y va à la hache pour tailler dans l’emploi : elle a décidé de mettre fin au contrat de pas moins de 737 intérimaires à fin février, soit environ 25% de l’effectif composé de 2 915 travailleurs – 1 880 en CDI et 1 035 intérimaires. Sans compter les emplois induits chez les sous-traitants. En plus, elle supprime l’équipe de nuit avec des pertes de salaire pour les travailleurs concernés qui vont se retrouver en 2x8.
Renault compte faire travailler plus ceux qui restent pour assurer la production, surtout si les commandes repartent comme elle le prévoit elle-même. Tout cela pour garantir les profits du groupe.
La direction se sert de la prétendue crise de l’industrie automobile alors que le groupe Renault a augmenté les ventes l’an dernier. Le climat de peur qu’elle fait régner dans l’usine lui sert à faire accepter que les salaires ne bougent pas, que les charges de travail soient en augmentation constante, avec une généralisation de la précarité.
Le patronat alimente un climat d’inquiétude en dénonçant les « charges », la réglementation sur l’électrique, la concurrence étrangère etc. et en profite pour aggraver encore l’exploitation. Mais le seul responsable de ces suppressions massives d’emplois c’est l’exploitation capitaliste. Mais à trop tirer sur la corde...