Brève
Plan grand froid à Strasbourg
Des dispositifs dérisoires
Pour faire face aux températures négatives, la préfecture a annoncé le déclenchement du « plan grand froid » et l'ouverture de nouvelles places d'hébergement temporaire aux sans-abris.
En réalité, ces nouvelles places consistent en... treize lits de camp installés dans des bureaux, destinés à disparaître quand le préfet estimera qu'il fera suffisamment bon pour dormir dans la rue. Révoltant, alors que des centaines de personnes, dont des dizaines d'enfants, sont à la rue dans l'Eurométropole. En s'organisant, des parents d'élèves et des militants associatifs sont parvenus à faire aussi bien en logeant des enfants dans l'école Saint Jean.
La mairie pourrait quant à elle mettre un gymnase à la disposition des associations d'aide aux sans-abris, comme elle l'a déjà fait en 2021. Elle se dédouane en invoquant un manque de moyens et en rejetant la responsabilité sur la préfecture. Que la société soit incapable d'offrir à tous un toit, dans un des pays les plus riches du monde, cela juge et condamne cette société capitaliste.