EN 2025, VIVE LE COMBAT POUR LES IDÉES RÉVOLUTIONNAIRES !30/12/20242024Éditorial/medias/editorial/images/2024/12/space_view_italy_alps_europe_mountains_sea_ocean_international_space_station-1193026.jpg.420x236_q85_box-0%2C62%2C1200%2C738_crop_detail.jpg

Editorial

EN 2025, VIVE LE COMBAT POUR LES IDÉES RÉVOLUTIONNAIRES !

Illustration - EN 2025, VIVE LE COMBAT POUR LES IDÉES RÉVOLUTIONNAIRES !

À l'aube de 2025, que souhaiter sinon une révolution qui change le monde de fond en comble ? La santé pour tous, la prospérité et la paix pour tous nécessitent d’en finir avec cette société basée sur l’exploitation, la course au profit et la guerre économique qui dégénère de plus en plus en guerre tout court. 

On peut rêver que les centaines de milliards qui s’accumulent dans les coffres forts de quelques-uns servent aux hôpitaux, à l'éducation, aux transports collectifs et à la préservation de la planète. On peut rêver que plus aucun travailleur n'ait peur pour ses fins de mois ou pour sa retraite. Et on peut rêver d’en finir avec les guerres, avec le nationalisme imbécile et les frontières qui tuent. Mais il faut se battre pour que cela ne reste pas du domaine des rêves. Et cela n’a rien d’utopique ! 

Lorsqu’il a succédé à la société féodale, le capitalisme a fait faire un bond aux forces productives. Sous son aiguillon, l'humanité a accumulé un niveau de connaissances et de richesses inédit, déployé des moyens de production et de communication extraordinaires. D’énormes inégalités ont perduré, mais jamais les possibilités de nourrir, loger, et satisfaire les besoins de la population mondiale n’ont été aussi élevées qu’aujourd'hui. Jamais l’humanité n’est allée aussi loin dans sa compréhension du corps humain ou dans l’exploration de l’univers. 

L’activité humaine est capable de prouesses. Par exemple, reconstruire Mayotte et sortir l'île de son sous-développement ne nécessiterait pas plus de moyens que ceux qui ont été mobilisés pour la restauration de Notre-Dame de Paris ou l’organisation des Jeux olympiques. On sait faire sortir de terre l’équivalent d’une ville avec tout le confort moderne en quelques années. Encore faut-il que les capitalistes y trouvent leur intérêt, et c’est là tout le problème ! 

Les maîtres de l’économie à la tête des grands groupes ne sont pas des bienfaiteurs. Ils sont dépositaires des immenses possibilités que la société a développées mais ils sont absolument incapables de les mettre au service de l’humanité. 

Ils se moquent de ses besoins, ne s’intéressent qu’à ceux qui peuvent payer et ne visent que les productions rentables et le profit qu’ils en retireront. 

Prospérant sur l’exploitation des travailleurs et des ressources naturelles, ils ne savent le faire qu’en aggravant les inégalités, en élargissant le gouffre séparant les pays riches des pays pauvres et en saccageant la planète. Se nourrissant de la concurrence à l’échelle internationale et de l’élimination des plus faibles, ils alimentent la haine et les guerres entre les peuples. 

Le capitalisme est devenu un vaste gâchis de moyens et d’intelligence humaine. Il a fait plus que son temps ! 

La misère et la précarité grandissantes dans laquelle sont tenues les classes populaires détonnent de façon révoltante avec toutes les potentialités de la société. Ce décalage est une insulte pour les trois quarts de l’humanité maintenus dans le dénuement. C’est un acte d’accusation pour les dirigeants économiques et politiques. 

Aujourd'hui, loin d’élever l’humanité, le capitalisme la rabaisse, la condamnant à vivre, dans bien des régions du monde, dans un état de guerre permanent et à survivre dans des conditions indignes, comme c’est le cas à Gaza mais aussi au Soudan ou encore à Haïti. 

Si le grand capital est incapable de mettre les moyens existants à la disposition de tous, les travailleurs en ont la capacité et ils y ont intérêt. Ils peuvent arracher le pouvoir économique à la bourgeoisie en mettant fin à la propriété privée des grandes entreprises et en s’emparant du pouvoir politique. 

En 1932, alors que la monde basculait dans une crise économique terrible et se rapprochait d’une nouvelle guerre mondiale, le révolutionnaire russe Léon Trotsky expliquait lors d’une conférence à Copenhague : « La tâche historique de notre époque consiste à remplacer le jeu déchaîné du marché par un plan raisonnable, à discipliner les forces productives, à les contraindre d'agir avec harmonie en servant docilement les besoins de l'homme. C'est seulement sur cette nouvelle base sociale que l'homme pourra redresser son dos fatigué et chacun et chacune devenir un citoyen ayant plein pouvoir dans le domaine de la pensée. (…) Le socialisme signifiera un saut du règne de la nécessité dans le règne de la liberté ».

Cette perspective est toujours la nôtre. C’est ainsi que nos rêves d’un tout autre monde pourront voir le jour. Reprendre le flambeau de la lutte pour le socialisme et du combat pour renverser le capitalisme est le meilleur que l’on puisse se souhaiter pour l’année 2025. 

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