Groupe Safran : la mobilisation continue14/02/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/02/P12_Safran_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Safran

la mobilisation continue

Après l’annonce des miettes d’augmentation (1,6 %)proposées par la direction, les travailleurs de plusieurs sites dans le pays manifestent à l’appel des syndicats depuis deux semaines.

Illustration - la mobilisation continue

Dans certaines usines ont eu lieu des débrayages locaux d’une heure, et jeudi 1er février se tenaient des rassemblements. Sur le site de Corbeil, là où est le siège de Safran A.E., 800 travailleurs ont été pour la plupart en grève sur une demi-journée. Cette journée a aussi donné lieu à une mobilisation à Borde près de Pau et au Creusot par exemple.

Mercredi 14 février, une nouvelle journée d’action à l’échelle du groupe devait être organisée par plusieurs syndicats pour rassembler tout le monde, de province comme d’Île-de France, à Paris, devant le siège du groupe. Dès le lundi de nombreux salariés annonçaient déjà vouloir y participer. À Villaroche, en Seine-et-Marne, quelques dizaines d’ouvriers d’après-midi qui étaient allés à Corbeil avant le travail le 1er février ont pris l’initiative de faire eux aussi grève la semaine suivante, en débrayant une heure par jour pendant deux journées.

Débrayer est une façon de dire que c’est par la grève qu’il faut exprimer l’opposition aux miettes de la direction. Le fait que ces journées soient bien suivies donne le moral et offre l’occasion de discuter du mouvement de grève puissant qui serait indispensable pour faire réellement reculer la direction sur les salaires. Mais pour cela, il faudrait aller au-delà des quelques journées proposées par les syndicats.

Tout le monde en est conscient : la hausse des prix, elle, ne se limite pas au 1,6 % proposé par le patron. Dernièrement, on apprenait que le PDG de Safran avait reçu plus de deux millions en 2023, soit 6 000 euros par jour. Les bénéfices record, les actionnaires grassement servis et les carnets de commandes pleins le montrent : les patrons ont largement de quoi payer pour que les salaires suivent la hausse des prix.

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