Forvia – Méru : contre le plan de 10 000 suppressions d’emplois13/03/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/03/2902.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Forvia – Méru

contre le plan de 10 000 suppressions d’emplois

Après l’annonce de Forvia-Faurecia de supprimer 10 000 emplois en Europe sur 75 000, cela malgré un résultat opérationnel de 1,4 milliard d’euros, les syndicats ont fait une première prise de parole, le 12 mars, à l’usine de Méru.

Il y a 31 sites Forvia- Faurecia en France, pour 11 000 salariés. L’usine de Méru en compte encore près de 1 000, contre 1 300 en 2018.

Un tiers sont des ouvriers de production, fabriquant les planches de bord et d’autres éléments, essentiellement pour Stellantis à Poissy et Renault à Flins. Les autres salariés font partie du centre de recherche, le « Créa », que la direction vise particulièrement en voulant recourir encore plus à l’intelligence artificielle.

Pour préparer leur plan d’attaque de la division de quatre usines à laquelle appartient celle de Méru, l’équipe directoriale s’est réunie en séminaire pendant deux jours au château de la Pommeraye près de Caen, résidence de luxe offrant des nuits à 210 euros et des petits fours à volonté. Ensuite, les syndicats ont été convoqués à une réunion à Paris lundi 11 mars.

Là, les syndicalistes ont eu la surprise d’être accueillis par une vingtaine de cars de CRS : autant de monde pour une dizaine de personnes, c’est la preuve en tout cas que Forvia se méfie des réactions possibles des salariés.

Ceux-ci ont bien sûr déposé un « droit d’alerte », autorisant un expert-comptable à fouiller dans les documents que la direction voudra bien communiquer.

Pour la prise de parole du 12 mars dans l’entreprise, les syndicats avaient convoqué la télévision. Les salariés étaient à l’écoute, une partie d’entre eux sont d’ores et déjà prêts à participer aux futures actions.

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