Le Maire : à l’attaque contre le monde du travail20/03/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/03/2903.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le Maire

à l’attaque contre le monde du travail

« La gratuité de tout, tout le temps, c’est intenable », a déclaré Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, au Journal du Dimanche du 17 mars.

Pour ce défenseur des riches, l’argent de l’État versé dans les services publics utiles à la population – hôpitaux, établissements scolaires, aide aux plus démunis, etc. – est du gâchis.

C’est une déclaration de guerre contre la population laborieuse, à commencer par les plus démunis : chômeurs, salariés qui doivent se serrer la ceinture, étudiants obligés de sauter des repas, retraités dont la pension s’amenuise, tous ceux en somme qui, sans les services publics, ne pourraient se soigner, envoyer les enfants à l’école, voire éviter de tomber dans une misère totale.

Le Maire a aussi eu le culot d’affirmer, reprenant un refrain qui a la cote parmi les membres du gouvernement, que ce sont les indemnisations versées aux chômeurs qui entretiennent un haut niveau de chômage. Face à ce constat, Attal a proposé de baisser le montant des allocations. Le Maire, lui, s’est écrié qu’il ne faut pas y toucher, mais que la solution serait de baisser encore plus la durée d’indemnisation, déjà passée de 24 à 18 mois, pour atteindre les 12 mois.

Dans un cas comme dans l’autre, c’est odieux. Baisser le montant ou la durée d’indemnisation des chômeurs ne créera évidemment pas un seul emploi, mais cela poussera encore plus de travailleurs dans la pauvreté. Déjà, ont relevé les syndicats, « le niveau moyen des allocations a plongé de 17 % par rapport à 2019, et la durée d’indemnisation de 25 % ».

En attaquant les chômeurs, le gouvernement a un double objectif : diviser les travailleurs en propageant l’idée que ceux-ci préfèrent vivre de l’argent public plutôt que chercher un emploi ; mais aussi récupérer une partie des 10 milliards supplémentaires que Le Maire juge nécessaire de soutirer aux travailleurs pour les injecter dans les coffres des magnats qui tirent les ficelles de l’économie.

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