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- Lutte ouvrière n°2954
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Leur société
Contre la guerre
préparer la révolution
Par son discours, Macron a voulu renforcer la campagne d’embrigadement pour la « défense de la patrie » et la « souveraineté nationale ».

Dans cette optique, il tient à créer l’unité nationale et fait appel à toutes les « forces politiques et syndicales ».
Tous les partis de gouvernement, du RN à LFI, se sont mis au garde-à-vous et se sont accordés sur la nécessité de renforcer l’armée. Que la droite et l’extrême droite s’alignent sur ces positions guerrières n’a rien de nouveau. Et c’est aussi sans surprise que les partis de gauche reprennent les discours militaristes et nationalistes.
François Ruffin tient même un discours nationaliste qui se veut plus dur que celui de Macron : « Il faut retrouver notre souveraineté. Il faut retrouver notre autonomie de défense et notre autonomie tout court. » Mais de la souveraineté de qui, quand les classes populaires ont la tête sous l’eau et n’ont absolument pas leur mot à dire ?
Pour justifier son ralliement à la défense nationale « bien française » des capitalistes, Fabien Roussel, le dirigeant du PCF, a déclaré dernièrement : « Des entreprises stratégiques françaises [de l’armement donc] sont actuellement menacées. Sauvons-les ! Oui à l’autonomie stratégique au service de la paix et des peuples .» Que ce soit le PCF, les va-t-en guerre socialistes, écologistes, Ruffin, nouveau converti au militarisme, ou encore LFI, ils font tous front commun avec Macron, Marine Le Pen et le RN pour vanter l’armement français… au nom de la défense de la paix, en plus !
Quand tous ceux-là parlent de la « sécurité européenne », c’est pour demander aux travailleurs de faire confiance à leur État national pour les protéger. Mais qui peut croire que Macron et l’État français, qui laissent les patrons licencier des centaines de milliers de travailleurs, qui ferment des hôpitaux, et qui laissent dehors des milliers de sans-abri, peuvent protéger la population ? En temps de paix, et encore plus en temps de guerre, il y a deux camps irréconciliables : le camp des travailleurs et le camp de la bourgeoisie.
Comment avoir la paix, comment éviter la guerre ? Les réponses ne peuvent pas venir de tous ces serviteurs de la bourgeoisie. À cette question que se posent bien des travailleurs aujourd’hui, en entendant les bruits de bottes, il n’y a pas d’autre réponse que de mener la lutte pour abattre cette société de misère et de crimes qu’est la domination capitaliste.
« Le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nuée porte l’orage », disait Jaurès. De cette vérité découle la nécessité de préparer la révolution.