Ohayon : un parasite comme tant d’autres09/04/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/04/une_2958-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Ohayon

un parasite comme tant d’autres

Michel Ohayon, le propriétaire de Camaïeu, Gap France, Go Sport, la Grande Récré et d’hôtels de luxe comme le Sheraton de Roissy ou le Trianon Palace de Versailles, a été mis en examen pour abus de biens sociaux, escroquerie en bande organisée, abus de confiance et blanchiment aggravé.

Ohayon est accusé d’avoir subtilisé dans les caisses des sociétés Camaïeu, Gap France et Go Sport plus de 50 millions d’euros. Quant aux travailleurs de ces entreprises, si une partie d’entre eux ont pu conserver leur emploi lors du rachat par un autre groupe, cela n’a pas été le cas pour tous, loin de là. Dans le cas de Camaïeu, il y a eu plus de 2 100 licenciements.

Selon son avocat, Michel Ohayon aurait été « victime d’un malaise important dès les premiers instants de son audition ». Mais, lors des faillites des entreprises dont il était propriétaire, combien de travailleurs qui, eux, ont vraiment tout perdu, à savoir leur emploi, ont fait des malaises, voire bien pire ?

Cet homme d’affaires ne sera jugé que pour une infime partie de ses méfaits. Ohayon a fait fortune au départ dans l’immobilier commercial, au point de devenir milliardaire et d’acheter des palaces. L’essentiel de ses activités consistait à racheter des entreprises pour les essorer financièrement quitte à les pousser à la faillite. Ce parasitisme, qui n’a rien d’illégal, est pratiqué à grande échelle par bien des capitalistes. Mais, du point de vue des intérêts des travailleurs concernés et même de l’ensemble de la société, cela suffirait à justifier une sanction : l’expropriation.

Partager